Gilles de Rais

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Dans cette partie, je traiterai des événements qui ont pu se dérouler selon les minutes du procès dans les demeures du Maréchal de Rais. Il convient de préciser qu’il n’existe aucun portrait de Gilles de Rais effectué de son vivant, tous furent peint bien longtemps après sa mort, de même sa date de naissance nous est inconnue. Un voile de mystère demeure à tout jamais sur le compagnon de Jeanne d’Arc. Nous pouvons situer approximativement la date des premiers crimes vers les années 1432 - 1433. En l’année où Jean de Craon, seigneur de Suze, aïeul de Gilles de Rais décéda c’est-à -dire le 15 novembre 1432, la folie meurtrière de ce dernier commença. A la tête d’un clan d’assassins, Gilles de Rais tuait en chaque résidence qu’il possédait, Champtocé, la maison de Suze à Nantes et enfin les châteaux de Tiffauges et de Marchecoul.

Il dit, avoir pour son plaisir et selon sa volonté fait tout le mal qu’il pouvait. Tels des monstres assoiffés de sang, les demeures du maréchal de France se refermèrent comme des mâchoires sur de jeunes garçons qui avaient eu le malheur de demander l’aumône.



Crypte du chateau de Tiffauges

Vers 1432, Jeannot Roussin âgé de neuf ans disparaît alors qu’il gardait des bêtes. Jeanne, veuve d’aimery Eolin se plaint de la disparition de son fils de 8 ans.

Chaque fois un même personnage est évoqué, il est vêtu d'un long manteau noir et d'un voile sur le visage, lors du procès, ce personnage sera reconnu comme Gilles de Sillé, compagnon de Gilles de Rais.

Chaque fois un même personnage est évoqué, il est vêtu d’un long manteau noir et d’un voile sur le visage, lors du procès, ce personnage sera reconnu comme Gilles de Sillé, compagnon de Gilles de Rais. Un second personnage doit être évoqué, il s’agit de Poitou qui entra au service de Gilles de Rais comme page et qui sera en 1437, chambrier du maréchal, il est alors âgé de moins de 20 ans. Il égorgera souvent les victimes pour son maître. Un troisième personnage, le parisien Henriet Griard entre au service de Rais, il sera mis au courant des agissements du maître par Poitou.

1437, Gilles de Rais se retire après une carrière militaire exceptionnelle, maréchal de France, compagnon de Jeanne d’Arc, il goûte au repos dans son château de Machecoul.

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Ruines du chateau de Machecoul.

Un jeune enfant ; le frère du peintre Thierry disparaît, c’est Poitou qui charge Henriet de la triste besogne. En octobre 1437, Gilles de Rais demande à Gilles de Sillé d’enlever d’une tour proche de la salle basse de la forteresse les ossements de quarante enfants et de les brûler.

Le 16 juin 1438; Jean Servant et sa femme se plaignent de la disparition de leur fils âgé de 9 ans.

Le 24 juin , un écolier de 12 ans, Jean, fils de Jeanne Degrepie disparaît lors de la fête de la Saint Jean.

Le 26 juin , disparition de Jean Hubert âgé de 14 ans.

Lors du procès, Henriet et Poitou déclarent se souvenir d’avoir livré chacun une quarantaine d’enfants, avant de les assassiner pour assouvir des sodomitiques passions. Il est dit qu’avant de perpétrer ses débauches sur lesdits garçons et filles et afin d’empêcher leurs cris, et d’éviter qu’ils soient entendus, ledit Gilles de Rais les a parfois accrochés avec ses propres mains, parfois il les fit accrocher par le cou par d’autres, avec des cordes ou des crochets dans sa chambre. Puis ils les relâchaient, les soulageant, les assurant qu’il n’avait pas voulu leur nuire ou les blesser, mais au contraire, il prétendait vouloir seulement jouer avec eux. De cette manière, les enfants soulagés ne pleuraient plus. Gilles de Rais faisait démembrer les bambins par des complices, parfois il exposait les entrailles à l’air libre ou écrasait les têtes à l’aide d’une massue armée de clous. La vue du sang portait le Maréchal de Rais au plus haut degré de l’excitation sexuelle.

Lors du procès, Poitou confirma qu’il ne perdait rien de l’agonie de ses victimes.

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Août 1438, le fils de Jean Fougere disparaît, il était âgé de 12 ans.

En septembre, les fils de Peronne Loessart âgé de 10 ans et de Jean Bernard, 12 ans disparaissent.

Octobre 1438, Perrot Dagaye âgé de 10 ans ne donne plus signe de vie. Après que ledit Gilles de Rais ait commis ses débauches horribles et ses péchés de chair avec lesdits garçons et filles, il les a tués immédiatement, les rendant coupables de leur propre mort. Parfois ils étaient décapités, tantôt ils étaient égorgés, quelquefois ils étaient démembrés et de temps à autre leurs cous étaient cassés avec un bâton de bois. Il n’est pas certain que le viol fut de mise mais plutôt l’accomplissement d’une jouissance devant le supplice des enfants.

En outre, il est dit que ledit Gilles de Rais a parfois commis ses plaisirs avec lesdits garçons et filles avant de les blesser, mais c’était rare ; d’autres fois, il les sodomisait après les avoir accroché ou avant d’autres blessures ; ou encore, après leur avoir tranché la gorge, il se masturbait sur les veines du cou ou de la gorge, et sur le sang giclant ; parfois encore, ils les violaient alors qu’ils étaient dans la langueur de la mort mais à la seule condition qu’il y ait encore quelque chaleur dans leurs corps.

Lors du procès, Gilles précisa qu’il avait plus de plaisir au meurtre des enfants, à contempler leurs têtes et leurs membres séparés, à les regarder languir et à regarder leur sang couler, qu’à les connaître charnellement.
Franchissons une nouvelle étape dans l’horreur :

Quand les enfants étaient morts, il les embrassait et il donnait à contempler ceux qui avaient les plus belles têtes et les plus beaux membres, ensuite il faisait cruellement ouvrir leur corps et se délectait de leurs organes intérieurs. De plus, dit-il, quand les enfants mouraient, il s’asseyait sur leur ventre et prenait plaisir à les contempler mourir tout en riant...

A la fin de cette orgie, les serviteurs nettoyaient de ce jeune sang frais, les salles du château tandis que Gilles de Rais allait se reposer. Les cadavres étaient ensuite brûlés dans une vaste cheminée. Le 14 mai 1439, un nouveau personnage entre en scène, il s’agit du père Francisco Prelati.

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Facade de la chapelle du chateau de Tiffauges.

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