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Masques mortuaires

Jugé morbide par certains, énigmatique par d'autres, le masque mortuaire est une œuvre d'art à l'effigie d'une personne décédée, hommage contribuant à la survivance de la mémoire du défunt.



Une photo montrant la confection d'un masque mortuaire à New York en 1908

Afin de favoriser la réussite du masque mortuaire, il faut le mouler sur le visage d'une personne morte récemment, fréquemment, celui-ci est réalisé en plâtre ou en cire. L'objet permet la conservation d'un portrait fidèle en trois dimensions, rehaussé de détails physique apparent.





Butch Cassidy


Toutes les civilisations à chaque époque, nous ont livrés des masques mortuaires, l'exemple les plus marquant reste l'Egypte antique, qui se servait des ses effigies afin de décorer les sarcophages. Selon les croyances, il permettrait de renforcer l'esprit de la momie et protéger l'âme des mauvais esprits au cours de son trajet vers la vie après la mort.





Friedrich Nietzsche


Il faut attendre la fin du Moyen-Âge pour voir apparaître les masques mortuaires tels que nous les connaissons, ceux-ci n'étaient pas destinés à être enterrés avec les défunts, on les utilisaient pendant les funérailles, ensuite, ils étaient conservés comme objet de souvenir, à ce jour, en les observant dans les musées, il nous est aisé d'imaginer le visage et le profil de personnes célèbres dont souvent, nous n'avons que quelques portraits, l'importance de cette figure est primordiale pour les artistes qui devaient réaliser l'image funèbre de marbre ou de pierre après le décès de la personne.





Heinrich Himmler


En Europe ; l'Italie, la France et l'Angleterre nous ont légués d'intéressants spécimens de masques mortuaires, objets onéreux qui ne se retrouvaient que dans les milieux aisés.





Sitting Bull


En Italie, cette pratique était plus courante, fréquente depuis la Rome Antique, on retrouve des masques de morts, dans diverses classes sociales, non seulement la classe dirigeante, mais aussi chez des particuliers qui se distinguaient par certains dons.





Richard Wagner


Les masque mortuaires ont également une utilisation scientifique, et ce depuis la fin du XVIIIème, où ils s'imposèrent comme des objets essentiels dans l'étude de la physiognomonie. Cette discipline est fondée sur l'observation de l'apparence physique d'une personne, principalement les traits du visage, le but est de définir le caractère et la personnalité de celle-ci.





William Blake


Les anthropologues et les criminologistes rassemblent également des informations importantes grâce à l'étude de ces masques, ainsi avant l'essor de la photographie, les masques étaient utilisés pour préserver certaines caractéristiques faciales des corps non identifiés, ce qui permettaient également aux relations du défunt de le reconnaitre plus facilement s'ils recherchaient une personne portée disparue.





L'inconnue de la Seine


On peut citer le célèbre exemple de l'Inconnue de la Seine, une jeune femme non identifiée qui s'est noyée dans la Seine, à Paris , devenue dans le trépas héroïne de légende et dont le corps a été retrouvé à la fin des années 1880. Un employé de morgue parisien, séduit par la beauté du visage de la femme, en fit un masque de plâtre, dont la copie devint un ornement populaire à la mode sur les murs du Paris bohème et dans les maisons d'artistes après 1900 . Son visage est source d'inspiration pour de nombreux travaux littéraires, tant en français que dans d'autres langues, comme pour le sourire de La Joconde, de nombreuses spéculations sont formulées quant à ce que l'expression heureuse de son visage peut révéler de sa vie, sa mort et sa place dans la société. Selon l'affichiste George Villa qui tenait cette information de son maître Jules Lefebvre, l'empreinte fut prise sur le visage d'une jeune modèle qui mourut de tuberculose vers 1875.





Marie-Antoinette


Selon la légende, Madame Tussaud, qui vivait à Paris lors de la Révolution Française, aurait suivit la charette qui emmenait le cadavre de Marie-Antoinette, profitant de la pause de midi des fossoyeurs , elle réalisa le masque de cire de la Reine.





Martin Luther
Masque mortuaire du visage et des mains de théologien et le réformateur religieux Martin Luther (1483-1546), fait peu de temps après sa mort.




Frederick Bailey


Intéressant masque mortuaire provenant du " Black Museum of Scotland Yard". Il s'agit de Frederick Bailey Deeming , criminel britannique qui assassina sa femme et ses enfants, il cacha les corps sous le plancher de sa maison. Par la suite, il s'enfuit en Australie où il récidiva ses crimes. Le cadavre de sa seconde femme fut découvert grâce aux témoignages des voisins, il fut capturé en mars 1892 et fut condamné à mort et pendu le 23 mai 1892. Il aurait avoué avoir tué les deux dernières victimes de Jack l'Éventreur, mais son avocat déclara nia ses aveux.





Voici une partie de l'impressionnante collection de masques mortuaires d'assassins, conservée au "The Black Museum of Scotland Yard".




Pranzini


Henri Pranzini fut accusé d'un triple assassinat et condamné à la peine de mort, son éxécution se déroula le 31 août 1887, devant la prison de la Grande Roquette. La Faculté de médecine de Paris demanda un moulage de la tête de Pranzini pour en étudier les caractéristiques faciales. À cette époque l'on croyait que les criminels présentaient des conformations bien déterminées de certaines parties de leur visage, menton, nez etc, selon la théorie du médecin italien Césare Lombroso. Cette théorie fut combattue par le professeur Lacassagne, un des pionniers de la médecine légale française, et a perdu tout crédit.





Masque mortuaire de Cartouche






Gustave Flaubert


"On a moulé cette tête puissante, et, dans le plâtre, les cils sont restés pris. Je n'oublierai jamais ce moulage pâle qui gardait, au-dessus des yeux fermés, les longs poils noirs qui couvraient jusqu'alors son regard "(Guy de Maupassant, "Flaubert et sa maison", Gil Blas, supplément du 24 novembre 1890).





The Torso Killer


Masque de mort exposé au Musée de la police de Cleveland. Il s'agit d'une victime du tueur en série surnommé "The Cleveland Torso Murderer"(The Torso Killer), affaire confiée à Eliot Ness (1934-1938) et qui à ce jour reste toujours un mystère malgré le démentit de celui-ci. Chose rare sur 13 victimes, seules 2 d'entre-elles ont été identifiées. Ce masque fut réalisé par la police afin d'être exposé à la "Great Lakes Exposition", on espérait générer par ce biais quelques pistes, hélas, la victime ne fut jamais identifiée.





John Herbert Dillinger (célèbre gangster et braqueur de banques américain pendant la Grande Dépression.)




Beethoven




Henri II




Marat






Johann Wolfgang von Goethe


Voltaire




Rommel


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