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Chili - Cinq lycéennes expulsées pour "sorcellerie"

SANTIAGO, 30 décembre - A la veille de l'an 2000 l'obscurantisme n'est pas mort à Santiago du Chili où un lycée a expulsé cinq jeunes filles accusées d'être des "sorcières" qui se baignaient dans le sang et prédisaient l'avenir. Au XVIe siècle, nous serions mortes. Ils nous auraient pendues, noyées et brûlées sur un bûcher", a déclarée une des "sorcières", Paula Contreras au quotidien Las Ultimas Noticias. /JPC

30/12/1999

Abandonnés, des dizaines de malades mentaux errent dans Libreville par Frédéric Jeammes.

LIBREVILLE, 11 jan (AFP) - Les pieds entravés par une chaîne ou encore totalement nus, des dizaines de malades mentaux errent dans les rues de Libreville, abandonnés par leurs proches qui voient en eux l'oeuvre de la sorcellerie.

"Il est très fréquent que les malades soient rejetés par leurs familles, car dans la société africaine les troubles mentaux sont associés aux +mauvais esprits+", reconnaît le docteur Théo-Hyacinthe Kombila, directeur de l'hôpital psychiatrique de Melen, situé dans la banlieue de Libreville.

"Sur les conseils de médecins traditionnels, des malades jugés dangereux sont même attachés par des membres de leur famille", ajoute le spécialiste, seul psychiatre gabonais en exercice dans son pays.

Le Dr Kombila estime que le rejet des "fous", comme ils sont nommés couramment au Gabon, s'explique aussi "par l'impossibilité pour de nombreuses familles d'assurer financièrement un suivi thérapeutique dans le cas des pathologies lourdes, comme la schizophrénie".

"Depuis six ans, le phénomène des +fous+ déambulant dans les rues s'est accentué en raison de la crise économique et sociale", note le Dr Kombila. "Parmi ces malades, on trouve beaucoup de jeunes gens qui souffrent de pathologies déclenchées par l'abus d'alcool ou de drogue", relève-t-il.

Selon une étude menée en 1998 par le personnel de l'hôpital de Melen, quelque 150 personnes présentant des troubles mentaux vivraient dans les rues de Libreville, qui compte une population d'environ 450.000 habitants. "Seul un tiers des malades recensés ont bénéficié au moins une fois dans leur vie de soins psychologiques, ce qui est grave quand on sait qu'un grand nombre d'entre eux sont atteints de psychoses aiguës", précise le Dr Kombila.

L'année dernière, la situation s'est même encore dégradée avec les difficultés que traverse l'hôpital de Melen, unique structure psychiatrique du Gabon. "Le ministère des Finances n'a jamais débloqué notre budget de fonctionnement pour l'année 1999", déplore le directeur. "Depuis un an, nous n'avons plus rien: pas de médicaments pour soigner, pas de nourriture à donner, nous continuons juste à assurer les consultations et à délivrer des ordonnances pour les parents qui ont les moyens d'acheter des médicaments", poursuit-il.

Sur la soixantaine de patients de l'hôpital de Melen, une vingtaine vivent encore dans les structures délabrées et insalubres qui leurs sont réservées. "Ils doivent sortir dans la journée pour aller mendier dans les rues afin de trouver de la nourriture", avoue le Dr Kombila. "Les +fous+ qui errent dans les rues traduit bien le rejet de la société vis-à-vis des malades mentaux", estime-t-il. "Suite au sommet de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) en 1977 à Libreville, on a trouvé gênant de voir des malades en liberté dans les rues et, rappelle le Dr Kombila, les autorités gabonaises ont alors décidé de construire un hôpital psychiatrique pour les mettre à l'écart". "Pourtant, résume-t-il, sans soutien, sans l'aide de sa famille, un malade n'a aucune chance de s'en sortir".

11/01/2000

RDC: les belligérants accusés de viols et de massacres

KIGALI (Reuters) - Dans un rapport publié mardi, l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) accuse les soldats rwandais et leurs alliés rebelles congolais de viols et de massacres à grande échelle contre les civils en République démocratique du Congo (RDC).

Selon HRW, des centaines de personnes ont été arrêtées arbitrairement et torturées par les autorités, tandis que des représentants d'organisations humanitaires locales qui dénonçaient ces abus ont été harcelés, arrêtés et accusés d'incitation à la haine raciale.

Une grande partie du rapport cite des témoignages remontant au début de 1999. Dans l'un des cas évoqués, cinq rebelles auraient torturé sexuellement, frappé et enterré vivantes cinq femmes accusées de sorcellerie. Les auteurs du rapport soulignent que les miliciens hutus, qui jouèrent un rôle clé dans le génocide rwandais de 1994, "font du viol une arme de guerre".

"Les femmes sont souvent soumises à des viols collectifs par des groupes de dix hommes ou plus, ou prises comme esclaves sexuelles", écrit HRW. Des groupes de miliciens opposés aux rebelles, notamment les chasseurs traditionnels Mai Mai et des groupes hutus armés, attaquent régulièrement des villages, en obligeant leurs habitants à leur donner leurs biens et en les tuant lorsqu'ils s'y refusent, poursuit le rapport. HRW considère que le système judiciaire ne fonctionne plus dans l'est de la RDC et réclame son rétablissement. "Une chose est claire - la situation au regard des droits de l'homme est désastreuse dans l'est du Congo. Et les civils sont les principales victimes des combats", a déclaré Peter Takirambudde, directeur de la division africaine de HRW.

16/05/2000

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